La Coopérative d’Activité et d’Emploi permet à une personne ou à un collectif d'exercer une activité entrepreneuriale pérenne dans son ou ses champs d'expertise.
Les CAE sont donc des entreprises coopératives qui proposent un cadre juridique, économique, social et humain à tout entrepreneur ou porteur de projet souhaitant créer, développer puis stabiliser son activité entrepreneuriale.
Un modèle d'entrepreneuriat salarié unique
Le Contrat d'entrepreneur salarié associé (CESA), à durée indéterminée, permet de développer son activité tout en ayant une protection sociale (retraite, chômage, etc.). Pas besoin de créer son entreprise, la CAE permet d’installer son activité sans avoir à s’immatriculer. La CAE héberge l’activité des entrepreneur·es.
Ce statut d’entrepreneur salarié permet de percevoir un salaire généré depuis le chiffre d’affaires de son activité, de bénéficier de la même couverture sociale qu’un·e salarié·e classique, tout en étant autonome sur le développement de son activité et sur sa manière d’effectuer ses prestations et de vendre ses produits.
L'autre particularité est que l'entrepreneur·e devient associé·e de sa coopérative et participe aux grandes décisions de celles-ci.
Une entreprise partagée...
La CAE est un cadre de mutualisation des moyens de gestion et de fonctionnement qui assure l'ensemble des obligations administratives et comptables, ainsi que les déclarations sociales et fiscales.
La CAE permet la mutualisation de qualifications ou de certifications d'entreprise.
En devenant associé·es, les entrepreneur·es contribuent à l’animation et au développement stratégique de la CAE. Les associé·es décident ensemble de services et actions à mutualiser et des moyens et ressources à affecter à cette mutualisation.
... où chaque entrepreneur·e salarié·e a une voix
La CAE repose sur le partage équitable du pouvoir, des risques, de l’information et des profits.
Les grandes décisions la concernant sont votées en assemblée générale par les associé·es selon un principe simple : 1 personne = 1 voix.
Les entrepreneur·es deviennent associé·es de la coopérative au plus tard au terme de 3 ans depuis leur intégration dans la CAE. Par cet engagement, chaque entrepreneur·e salarié·e associé·e participe aux grandes décisions de la CAE. L'assemblée générale des associé·es détermine le taux de contribution, les services mutualisés et les orientations de la coopérative.
Un lieu d’échange et de développement
Les entrepreneur·es en CAE bénéficient d’un accompagnement tout au long de leur vie entrepreneuriale. Cet accompagnement contribue au développement de l'activité : stratégie, prospection, développement commercial, gestion, marketing, communication, etc.
Réunissant de multiples compétences, la CAE est un réseau de professionnel·les. Elle facilite et favorise le partage d'expérience et les synergies d'activité : développer son activité ensemble, se mettre en relation, répondre à des appels d'offre à plusieurs, etc.
Face à un monde très individualiste, le fait de mutualiser nos ressources, de jouer collectif, me donne beaucoup d’espoir.
Coopérer et grandir ensemble
Être entrepreneur salarié en CAE, c’est aussi l’opportunité de collaborer avec d’autres pour développer son activité, et monter des projets d’ampleur. C’est également le privilège de contribuer à la gouvernance de sa coopérative.
« J’ai intégré la CAE Ouvre-Boîtes car je voulais vivre un élan collectif pour lutter contre l’ubérisation de la société : inégalités sociales, financiarisation de l’économie, etc. », explique Maxime Roul, formateur en transition socio-écologique. Ainsi, on n’entre pas par hasard en Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE). La coopération entre entrepreneurs favorise les échanges de pratiques professionnelles. De nombreux ateliers : prospection, marketing ou visualisation sont régulièrement proposés.
Toutes les CAE favorisent la création de collectifs professionnels. Comme l’explique Vincent Scaviner, ingénieur thermicien-énergéticien: « Nous avons constitué un groupe d’experts en rénovation énergétique. On discute régulièrement des méthodologies existantes, de l’évolution des normes ou sur les outils et les logiciels ». Ces rencontres, ces échanges réguliers, permettent de créer du lien entre entrepreneurs, d’identifier des compétences et de construire des collaborations. Ainsi témoigne Olivier Leveneur : « j’ai très rapidement travaillé avec deux co-entrepreneurs Thomas et Eric-Augustin. Au départ, c’est moi qui leur ai fourni du travail. A présent c’est eux qui me remplacent lorsque j’ai des difficultés. »
Une solidarité réelle entre pairs
Une communauté de destin qui s’exprime également à travers la gouvernance. Chaque associé de la CAE est partie prenante sur le principe d’une personne, une voix et chaque entrepreneur salarié a vocation à devenir associé. « Je fais partie du Conseil des orientations de la Coopérative (COC) dont le rôle est d’assister la présidence dans ses choix opérationnels et dans l’orientation à long terme. Nous organisons également une réunion annuelle entre associés dans un esprit convivial », explique un entrepreneur.
D’une manière plus générale, la coopération implique souvent une solidarité réelle entre pairs. Comme le souligne Marie-Emmanuelle Berdah : « Ce que j’apprécie le plus dans ma CAE, c’est la solidarité qui existe entre nous. Face à un monde très individualiste, le fait de mutualiser nos ressources, de jouer collectif, me donne beaucoup d’espoir. Je suis très fière de savoir qu’une partie de ma contribution à la coopérative va servir à de futurs entrepreneurs ».
